Le Rayonnement Infrarouge : Portée, Sources et Implications pour la Santé

Le rayonnement infrarouge (IR), également connu sous le nom de rayonnement thermique, constitue la bande du spectre de rayonnement électromagnétique située au-delà de la lumière rouge visible, avec des longueurs d’onde comprises entre 780 nm et 1 mm. L’IR est classé en IR-A (780 nm-1,4 µm), IR-B (1,4-3 µm) et IR-C, également connu sous le nom d’IR lointain (3 µm-1 mm). Les sources naturelles courantes incluent le rayonnement solaire et le feu, tandis que les sources artificielles comprennent les dispositifs de chauffage et les lampes infrarouges utilisées à la maison et dans les saunas infrarouges à des fins de santé. Les sources industrielles de chaleur, telles que la production d’acier/fer, se situent également dans la région infrarouge. Les lasers constituent une source spéciale d’IR émise sur une ou plusieurs bandes de longueur d’onde extrêmement étroites.

Effets de l’IR sur le corps et implications pour la santé

L’IR pénètre la peau humaine et l’œil à diverses profondeurs, allant de plusieurs millimètres pour l’IR-A à une absorption superficielle pour l’IR-C. Les êtres humains possèdent des réponses d’aversion protectrices innées à la douleur provoquée par une chaleur élevée et à la lumière vive souvent présente également, de sorte que l’exposition potentiellement nocive est évitée. Les effets nocifs pour la santé de l’IR sont dus à des lésions thermiques des tissus, médiées en grande partie par les molécules d’eau mais aussi par des modifications de la structure des protéines.

Les principaux effets nocifs pour la santé d’une exposition élevée à l’IR concernent l’œil. La cornée, l’iris, le cristallin et la rétine sont tous très sensibles à divers degrés de dommages thermiques. Lorsque la cornée absorbe le rayonnement IR avec conversion en chaleur, celle-ci est conduite vers le cristallin. L’agrégation des protéines du cristallin après une exposition répétée à une chaleur extrême peut causer des opacités du cristallin ou des cataractes, comme on le voit souvent chez les travailleurs du verre et les ouvriers de l’acier et du fer.

Les dommages cutanés dus à l’hyperthermie peuvent survenir mais dépendent de l’intensité et de la durée de l’exposition à l’IR. Si la température de la peau est maintenue à 44°C, il faut plusieurs heures avant que des dommages irréversibles ne surviennent. Cela se compare à moins d’une seconde à des températures de surface de 70°C. Une exposition à long terme de la peau à l’IR sans brûlure, comme après des années d’exposition de la peau à des feux ouverts, peut causer une pigmentation rouge-brun de la peau. Cependant, l’IR n’est pas considéré comme jouant un rôle dans le déclenchement du cancer de la peau.

Si tout le corps est soumis à des niveaux élevés de chaleur, une augmentation de la température corporelle et un stress thermique physique peuvent en résulter. Le stress thermique doit être évalué en tenant compte de tous les facteurs contributifs, y compris le mouvement de l’air, la température et l’humidité, ainsi que la source de chaleur.

Protection

Les recommandations de protection visent surtout la peau et les parties pertinentes de l’œil, qui sont à risque d’une exposition excessive aux rayonnements infrarouges.

Pour éviter les effets néfastes pour la santé dus au rayonnement infrarouge sur l’œil et la peau, tels que les lésions thermiques, l’ICNIRP fournit des orientations et recommande des limites d’exposition. Différentes limites sont recommandées selon les bandes de longueur d’onde et les spectres d’action. Les limites dépendent également de la durée d’exposition et de la taille de la source.

Pour plus d’informations, visitez le site de l’ICNIRP et consultez ces liens supplémentaires pour approfondir vos connaissances :